

La porte s'ouvre sur un étroit couloir, où nous déposons valises et chaussures. Séparée de l'entrée par un petit rideau (un "noren"), la cuisine, et tout au fond, un minuscule jardin de mousses.

L'ensemble est petit et, malgré quelques concessions au confort occidental, parfaitement traditionnel.
Nous nous sommes habitués sans difficulté à notre petite machiya. Trop contents de la retrouver le soir après une rude journée. Moduler l'espace en déplaçant les cloisons selon nos activités, mais surtout selon l'heure et la lumière est vite devenu une évidence.


Du coup l'attention se porte sur les matériaux, et l'oeil s'attarde à loisir sur le papier filigrané des fenêtres, les entrelacs de bambous, le motif sculpté du panneau principal, en bois.



Habiter pendant une semaine, comme nous l'avons fait, une maison de bois est une expérience intéressante (plutôt moins onéreuse que l'hôtel) qui permet de découvrir une façon différente d'habiter. Un premier pas vers le Japon .... d'hier. Car j'ai bien du mal à conjuguer ce type d'habitat, relativement dépouillé avec la surabondance de biens et la consommation frénétique qui semble caractériser le Japon d'aujourd'hui.
Le propriétaire de la maison est un Australien, venu au Japon pour un stage de poterie et qui visiblement séduit, y est resté. Il a racheté et restauré avec passion cette machiya pour la louer à des voyageurs curieux.

Mais quand elles ne sont pas restaurées, elles sont vouées à disparaître, comme sont voués à disparaître les "hutongs" de Pékin. La seule façon de les préserver, c'est sans doute de les "bobo-iser". Plusieurs associations sont déjà à la tâche et s'activent non seulement pour obtenir le droit de restaurer les vieilles maisons de bois, mais pour en construire de nouvelles ...

Si vous voulez en savoir plus sur notre petite maison, il suffit de cliquer ici ! Mais si vous voulez en savoir plus sur les machiya en général, cliquez plutôt là.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire