06 mars 2016

Nahid

Inutile de le cacher : on sort de ce film un rien déprimé... ou au contraire, on se félicite du sort qui nous a fait naître ici plutôt que là.  Car être une femme en Iran c'est pour le moins galère et c'est ce que ce film nous démontre très bien.
Nahid, mal mariée (un mariage arrangé pour sortir un homme des griffes de la drogue ? ), puis divorcée avec un enfant, se bat au jour le jour pour faire respecter ses droits.
Un amant, oui, avec qui elle pourrait (peut-être) refaire sa vie, mais en cachette ou, au mieux en acceptant la formule du "mariage temporaire"  renouvelable tous les mois (?) parce qu'elle a obtenu la garde de son enfant sous l'express condition de ne pas se remarier.
L'impression désagréable que tout dans la vie d'une femme iranienne divorcée conspire contre elle et qu'elle est désespérément seule. On a rarement aussi bien montré dans un film le système oppressif dont les femmes iraniennes sont prisonnières. Mais s'agit-il seulement de l'Iran ?



Nahid est, si je ne me trompe le premier film diffusé en France d'une jeune réalisatrice iranienne : Ida Panahandeh, qui rêve d'adapter au cinéma Madame Bovary. D'une certaine façon, le contraire de cette Nahid qui au lieu de rêver sa vie, se bat pour la vivre comme elle l'entend.

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