Amama, le film du réalisateur basque Asier Altuna est une chronique familiale et sociale, qui oscille entre réalisme et onirisme.
Il s'agit de montrer, à travers l'histoire d'une famille, la disparition prévisible du monde rural. Un monde dont le réalisateur a sans doute la nostalgie et que sa photographie magnifie, avec un soin tout particulier apporté aux travaux des saisons et des jours.
Mais on peut garder en mémoire la beauté des paysages et celles des gestes sans pour autant approuver la rigidité de ceux qui voudraient que rien, jamais, ne change, et campent sur leurs traditions sans voir qu'autour d'eux le monde a déjà changé.
C'est le cas de Tomás, le père de famille, un homme dur à la peine, enfermé dans son silence, qui s'apprête à transmettre la ferme au fils aîné comme cela s'est toujours fait, de génération en génération. Mais la chaîne est rompue quand Gaizka refuse. Le cadet, jugé incapable, s'éloigne aussi. Ne reste à la ferme que la benjamine, la fille rebelle, Amaia, dont le destin s'inscrit plutôt dans les galeries d'art. L'écart ne saurait être plus grand et la confrontation devient inévitablement violente.
Amaia remet ainsi en question l'autoritarisme du père, la soumission de la mère, l'absence de communication mais aussi l'idée d'une vie centrée exclusivement autour du travail.
On ne peut lui donner tort !
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