Oui ? Non ? J'aime ? Pas tant que ça ? Si, pourtant ?
Il y a comme cela des romans, qui vous laissent perplexes parce qu'on leur trouve à peu près autant de qualités que de défauts.
L'histoire de cette jeune femme, riche bourgeoise de Chicago contrainte de fuir et d'abandonner son fils pour sauver sa peau, qui se retrouve à Paris, hébergée dans un hôtel de passe ... sa découverte du milieu germanopratin des années 50, sa passion pour la photographie, et son retour à Chicago 16 ans plus tard, en pleine convention démocrate, celle de 1968 qui a donné lieu à des émeutes d'une violence extrême...., ses amours avec un mystérieux américains ... cela fait peut-être beaucoup pour un seul roman, bien que l'on puisse effectivement s'intéresser à la transformation progressive d'Eliza devenue Violet, à ses capacités de résilience, à son émancipation loin des codes sociaux qui lui avaient été imposés. Oui, mais on a parfois l'impression que la peinture un peu cliché du milieu l'emporte sur le portrait d'une femme à la recherche d'elle-même, bien que ce portrait toujours en mouvement soit plutôt réussi, mais sans doute un peu trop directement inspiré de ce que l'on sait de Vivian Maer (Violet, qui a trouvé à s'employer comme nounou se promène dans la rue, son Rolleiflex autour du coup, avant de passer au Leica... )
Je ne sais pas, je m'interroge : est-ce cette hésitation sur les intentions de l'auteur, ce côté documentaire ou le ton un peu trop "roman rose" de la narration, mais quelque chose m'a dérangée dans ce roman, et je n'ai pas réussi à me laisser emporter par la fiction, dont je voyais trop les fils et les points de couture.
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