Etrange livre que celui de Maya Santos-Febres. Ne serait-ce que parce que Maya Santos-Febres est porto-ricaine et qu'il n'y a apparemment pas beaucoup d'écrivains originaires de l'île et encore moins de femmes.
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La passion amoureuse, la science, la tradition. De leur coexistence naissent les tensions qui traversent le livre, puisque Micaela est en permanence tiraillée par ses trois possibilités; mais en définitive, c'est sa propre voie qu'elle doit trouver et pour ce faire, il lui faudra lutter contre tous ceux qui voudraient décider pour elle.
Le titre qui mentionne Carlos Gardel n'est pas vraiment mensonger et l'on en apprend un peu sur la vie passablement tortueuse de Gardel et accessoirement sur le tango. A condition de ne pas oublier que le personnage important ce n'est pas lui mais sa maîtresse : la femme qui se débarrasse des liens, même affectueux, même bien intentionnés qui l'emprisonnent. Ce qui fait du livre de Mayra Santos-Febres un parfait roman féministe.
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