La Chevauchée des bannis (Day of the outlaw) réalisé par André de Toth en 1959 est bien un western, mais un peu inhabituel puisque situé en plein hiver dans les montagnes du Wyoming.
On y retrouve pourtant, thème classique s'il en est, l'opposition entre les éleveurs et les fermiers, les premiers cherchant à protéger leurs terres par des fils de fer barbelés qui empêchent les troupeaux de paître librement sur des territoires quasi infinis. On ajoute une rivalité amoureuse et l'on s'attend à une intrigue bien plan-plan lorsque surgit le Capitaine Bruhn et ses hors-la-loi, poursuivis par l'armée.
Le capitaine, blessé, tient et contient ses hommes d'une main de fer, mais de justesse. Ce qui donne lieu à une longue séquence à la fois superbe et terrifiante : un bal auquel a consenti le capitaine histoire de réduire la pression; légère et virevoltante la caméra parvient à montrer à la fois la frénésie de la danse et la répulsion des femmes, otages horrifiées de ces brutes de plus en plus agressifs.
La chevauchée du lendemain dont on sait dès le départ qu'elle est sans issue, et donc sans suspense, est néanmoins surprenante puisque les chevaux s'enfoncent jusqu'au col dans la neige, au lieu de galoper à travers plaines et déserts comme il est de règle dans la plupart des westerns.
Autant dire que je me suis régalée.
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