08 avril 2021

Eva Joly, Judith Perrignon, Les yeux de Lira

 Un livre qu'on lit à toute allure et qui nous plonge dans un univers radicalement inconnu, c'est ce que Judith Perrignon et Eva Joly ont réussi à écrire. Je suppose que l'une fournissait toutes les informations sur les trafics financiers à grande échelle, sur les techniques de blanchiment d'argent, sur les manoeuvres d'intimidation dont les journalistes et les juges qui enquêtent sur le sujet sont victimes. Et je suppose que l'autre construisait un récit efficace autour de personnages suffisamment crédibles pour que l'on s'attache à eux. Peu importe qui a fait quoi dans cette écriture à deux voix et quatre mains, le roman est très réussi. Bien qu'il ne réjouisse pas vraiment sur l'état du monde et de la finance !


Certains, lecteurs assidus du Monde et de la presse écrite en général,  ne trouveront peut-être rien dans ce roman qu'ils ne sachent déjà.  Soit ! Mais passer par la fiction pour dire clairement ce que des articles rébarbatifs et fastidieux n'ont jamais réussi à me faire comprendre, est une démarche à laquelle, en bonne littéraire, je suis particulièrement sensible.

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