Le livre est mince, l'histoire aussi toute entière centrée autour d'Elena et de sa famille, sa mère Baba, ses soeurs, Nora, Magda qui vit désormais en France, Anna la fille de Magda, sa nièce donc. Un père, un frère, un mari... oui, il y a bien des hommes mais ce sont les femmes qui sont au coeur du roman. Elles ont grandi dans une petite ville d'Europe centrale sous obédience soviétique. Et même si l'URSS est au bord de l'essoufflement, rien ne change vraiment dans la vie de ces femmes, dont les désirs sont limités parce que c'est le principe de réalité qui s'impose. Elena aurait aimé étudier l'anglais à l'université mais se retrouve dans une école d'agronomie !
La belle saison est un roman sans couleur, sans éclat à l'image de ses personnages façonnés par une société qui ne laisse aucune place au rêve. Le choix d'une écriture quasi atone est parfaitement justifiée, mais l'impression en fin de lecture est celle d'un récit un peu terne et de vies sans grande tragédies certes, mais somme toute, assez tristes.
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