Plus de 700 pages, et pourtant le roman de Tiffany McDaniel se lit facilement et avec plaisir. Un plaisir dû essentiellement à l'atmosphère crée autour de la famille de Landon Carpenter.
Landon sa femme et leurs 6 enfants, 3 filles et 3 garçons sont venus s'installer dans une vieille maison très délabrée, près d'une petite ville du Sud de l'Ohio. Autrement dit un coin perdu où la famille a du mal à s'intégrer : ils sont pauvres bien sûr et les pauvres ne sont jamais bien vus; mais surtout le père est Cherokee et Betty, la plus jeune des filles qu'il surnomme avec tendresse Petite Indienne et qu'il initie à la culture de ses ancêtres, a la peau plus foncée que les enfants de son école.
Betty est une chronique familiale, tenue par une petite fille. C'est une chronique pleine de tragédie - un peu trop même - mais pleine aussi de poésie, d'inventions. Car cette petite-fille dont on va suivre la trajectoire pendant près de 10 ans ne manque pas d'imagination. Conteuse hors paire et graine d'écrivaine, elle confie à des bouts de papier conservés dans des bocaux enfouis dans la terre, les secrets de sa famille. Une famille certes un peu étrange, mais tellement attachante
Betty est le deuxième roman de Tiffany McDaniel; j'attends déjà avec impatience la traduction de son premier roman, à paraître très bientôt chez Gallmeister.
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