22 mai 2021

Hospitalité

 Le film commence par une portrait de famille : dans la famille Kobayashi il y a le père, un modeste imprimeur dont l'atelier occupe le rez-de chaussée de l'appartement où il vit avec sa compagne, qui n'est pas sa femme puisque celle-ci l'a abandonné, et sa fille à qui la précédente s'efforce d'apprendre l'anglais bien qu'elle ne le  maîtrise guère .... La soeur de Kobayashi vit aussi avec eux, et puis il y a l'intrus qui sous prétexte de travailler à l'imprimerie s'immisce peut à peu dans la famille, en introduisant sa maîtresse, une blondasse assez provocante....


Une famille japonaise traditionnelle ? Dans un quartier japonais traditionnel ?  Peut-être...Peut-être pas ... Les commères du voisinage ... non pardon : le "comité de surveillance du quartier"  qui effectue régulièrement des rondes, est là  pour s'assurer que rien ni personne ne vient troubler l'apparente quiétude du quartier. 

Alors forcément, le film déraille peu à peu au fur et à mesure que le spectateur découvre que chacun des membres de la famille Kobayashi a un secret à cacher et que les "étrangers", les "SDF" que la ville vient d'évacuer d'un parc où ils avaient trouvé refuge, sont des gens aussi respectables, si ce n'est plus respectables que les honorables citoyens japonais. 

Hospitalité : un film comme une leçon de morale qui tourne en dérision la xénophobie et plus généralement la peur de l'autre. Un mal qui n'est pas spécifiquement japonais, hélas. 

Et un réalisateur japonais de plus, Kôji Fukada, dont il sera intéressant de suivre les prochains films.

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