Je ne sais pas dans quelle catégorie ranger ce livre si ce n'est que, pour moi, il fait partie des livres délicieux, ne serait-ce qu'en raison de sa couverture : l'aquarelle aux teintes douces détonne par rapport aux clichés habituels sur la ville de pierre et de métal et l'on imagine immédiatement que ce voyage à New York sera sans doute ... différent !
New York donc raconté au fil des séjours répétés du jeune italien, qui déambule de quartiers en quartiers et explore la ville plutôt par ses marges que par son centre. L'auteur reconnaît d'ailleurs avoir un peu de mal avec Midtown (au Nord de la 14e rue) parce que : "Toute l'iconographie de la ville vient de cet endroit, car c'est la partie de Manhattan qui a été construite à son âge d'or : entre les années 1920 et 1950, quand l'Amérique commençait à asseoir son pouvoir sur le monde. Tout, ici, évoque la richesse et la domination. Tout a été raconté et célébré, tout est déjà littérature. "
Mais en deçà et au-delà de Midtown la ville est encore immense et elle a tant à offrir à l'esprit curieux qui s'aventure vers le Sud, ou le Nord, mais aussi de l'autre côté de l'East river, vers Brooklyn ou le Queens. Visiteur curieux, l'auteur flâne, déambule plus qu'il n'explore, retrouve le souvenir des écrivains qui ont marqué la ville. Il n'est pas le voyageur d'un jour mais celui qui année après année revient à New York, un habitant de NY plus qu'un touriste, celui qui ne se contente pas d'aimer la ville, fasciné, hébété devant sa beauté, mais celui qui n'a de cesse de la connaître, de la comprendre.
Carnets de New York peut sans doute être classé parmi les récits de voyage, mais c'est avant tout une histoire d'amour.
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