Le festival Ojoloco qui permettait à tous les amoureux du cinéma espagnol, portugais et sud-américain de découvrir beaucoup de films en VO, mais permettait surtout à tous les "aficionados" de se retrouver dans les couloirs du Méliès ou de la cinémathèque pour commenter, discuter, échanger coups de coeurs ou déceptions n'existe plus que dans une version "en ligne". Ce qui est déjà pas mal, mais dommage pour les rencontres impromptues et les discussions sauvages.
Restent les films. Et le premier que j'ai eu l'occasion de visionner en ligne, Mamà, mamà, mamà, premier film d'une jeune réalisatrice argentine, Sol Berruezo Pichon-Rivière, est plus que prometteur.
Une tragédie a eu lieu, une petite fille est morte, mais on ne fait que le deviner, parce que le sujet du film, ce n'est pas l'accident, mais la façon dont une famille vit le deuil. Une famille composée exclusivement de femmes et de petites filles : autour de Cléo, la soeur de l'enfant disparue, ses 4 cousines, sa mère et sa tante.
Le film pourrait être désespéré, mais il ne l'est pas, par la grâce de la caméra qui frôle les visages et les corps alanguis, en plans souvent resserrés, par l'accent mis sur les couleurs pastel où domine le rose, sur les rondeurs d'un univers qui fait parfois penser aussi bien aux baigneuses de Chardin qu'aux films de Sofia Coppola. Le film pourrait être mièvre par excès de féminité, mais il ne l'est pas, il est juste poignant.
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