01 janvier 2021

La vie est belle

Arte vient de reprogrammer le film de Frank Capra, La Vie est belle qui est supposé être un des films préférés des Américains, constamment programmé au moment de Noël. Arte ne prenait donc pas beaucoup de risque et effectivement, à condition de se laisser emporter par "la magie de Noël" le film est très réjouissant.

 
 
 Pourtant, au moment où commence le film, George Bailey est au bord du suicide. Lui qui depuis l'enfance à fait face à tous les défis et surtout à toutes les difficultés, en renonçant il est vrai à tous ses rêves d'aventure, risque de tout perdre et de se retrouver en prison pour une(grosse) irrégularité dans ses comptes. Mais Clarence, son ange gardien est là pour parer à tout et par la même occasion obtenir enfin les ailes dont il rêve 

Le récit est un peu plat mais le film ne l'est pas du tout, d'abord parce que c'est toute la vie de cet homme qui est passée en revue, tous ses espoirs, ses attentes, ses illusions, ses rêves d'aventure, qui se heurtent à chaque fois au principe de réalité, si bien qu'il a l'impression que sa vie est un désastre. Sur un claquement de doigt - l'ange gardien - il a possibilité de passer en revue sa vie, mais en la regardant sous un autre angle et de mesurer l'impact qu'elle a eu sur les autres. Capra s'amuse à rembobiner le film pour en donner une autre version et mettre ainsi en valeur l'altruisme du personnage. C'est astucieux, et tellement cinématographique parce que seul le cinéma permet de rejouer la même scène sous un autre angle. 

Le "happy end", incontournable, est à peine sentencieux; mais il n'y a aucune raison de bouder son plaisir. Parce que Capra, immigrant de première génération qui n'a jamais cessé de croire à l'Amérique et a tout fait pour "réussir" et devenir l'un des réalisateurs les plus cotés d'Hollywood reconnaît dans ce film qu'une vie réussie, ce n'est pas seulement de l'argent et de la gloire.




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