Quel livre étrange. Un livre qui me laisse totalement perplexe, partagée entre la satisfaction et l'agacement.
Satisfaction parce qu'il s'agit d'un lieu comme en rêvent tous les lecteurs, une librairie accueillante où l'on peut s'installer pour lire, discuter avec d'autres lecteurs, participer à un événement : rencontre avec un auteur ou atelier d'écriture. Un lieu de vie et de partage autour des livres. On y parle de ses lectures, des écrivains qu'on aime .... On peut même y boire un café...
Oui mais ce "barista" qui prépare des cafés en sélectionnant soigneusement les crus ... difficile de faire plus branché, plus snob. Et puis il y a le côté "feel good" du livre car tous les personnages qui fréquentent la librairie sont mal dans leur peau, dans leur boulot, dans leur couple, dans leur école et tous les problèmes de la société vont y passer, avec de longs passages introspectifs qui ne sont pas inintéressants, mais trop systématiques pour n'être pas lassants. J'ai essayé de me dire que cela ouvrait des perspectives sur la société coréenne et son addiction au travail par exemple, mais trop c'est trop. Gênée de surcroît par la platitude de la langue j'ai commencé par accuser la traduction et l'éventuelle rigidité de la syntaxe coréenne pour expliquer une écriture sans liant, sans souplesse, avant de me demander si l'Intelligence artificielle ne s'était pas mêlée de l'écriture de ce roman.
De l'autrice, Hwang Bo-reum, l'éditeur nous dit qu'elle "a étudié l'informatique et a travaillé comme ingénieure de logiciel avant de devenir écrivaine ", mais aussi que "le roman est un best-seller en Corée et en cours de traduction dans une dizaine de langues." Et me voilà définitivement perplexe.
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