Le nom de l'auteur est de toute évidence un pseudo, que je ne sais comment prononcer. Le nom du personnage, une gamine de 13 ans pleine de rage, est un surnom : Belette. Et son vélo s'appelle Babine.
Voilà comment on entre dans un roman étrange et fascinant. Un long monologue à la première personne, dans une langue qui est la nôtre, mais que Belette ne cesse de manipuler, de triturer, de réinventer. Le monologue est dans sa tête, toujours à fleur d'émotions. Des dialogues, il n'y en pas beaucoup, quelques mots échangés avec un vieux monsieur qui danse avec les mouettes sur la plage, avec Bouton d'Or son copain qui parle peu mais comprend tout et répare tout, une inconnue avec une robe à fleurs jaunes, qui habite un peu plus loin Evoqué comme cela, le roman pourrait passer pour une bleuette, et il y a effectivement une certaine légèreté et même de la tendresse, mais il y a aussi un côté sombre dans le roman de Mye, un côté inquiétant, parce que Belette pour fuir un trop plein de désespoir, s'est réfugiée dans un vieux bunker, sombre et humide, face à la mer, comme un escargot au fond de sa coquille.
Belette est un roman qui ne ressemble à aucun autre, un roman qui surprend et ne s'oublie pas.
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