Un poil trop démonstratif, et des combats parfois un peu long pour qui n'a aucune expertise en judo, bien que leur difficulté croissante soit habilement soulignée pour mieux faire comprendre les pressions que subit la jeune athlète, et la tension qui ne cesse de peser sur ses épaules et celles de son entraîneuse.
En tout cas le film est très efficace pour dénoncer l'absurdité d'un gouvernement, incapable de faire taire ses antipathies politiques le temps d'un championnat et qui prétend tout régenter y compris la carrière de ses sportifs.
Le film de Zar Amir Ebrahimi et Guy Nattiv ne s'inspire pas d'une histoire réelle particulière, mais s'appuie sur les histoires de plusieurs athlètes iraniennes qui ont eu le même genre de défi à relever et dont le combat les a, le plus souvent menées à l'exil. Le parti pris de tourner en noir et blanc, mais aussi d'enfermer les personnages dans des couloirs sans fin et des lieux clos ne fait que renforcer le sentiment d'oppression, mais aussi l'acharnement et la volonté de résister malgré tout de la judoka, qui, dans le contexte actuel se bat pour elle-même autant que pour les femmes en général. Tatami est bien sûr un film "engagé", mais c'est avant tout un bon film
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