27 novembre 2019
Et puis nous danserons
Encore deux séances seulement dans mon cinéma préféré pour ce très beau film de Levan Akin : Et puis nous danserons.
Il y est question d'amour et même de passion, il y est question de masculinité et d'homosexualité. Il y est question surtout de la jeunesse géorgienne, divisée entre son désir de modernité et le respect des traditions. Une jeunesse géorgienne qui a tout l'air d'étouffer dans le cadre rigide que lui impose la génération précédente marquée par le souvenir d'un passé soviétique qui laisse peu de choix à l'individu.
Merab danse depuis toujours et s'entraîne comme un fou dans l'espoir d'obtenir un rôle dans l'Ensemble National Géorgien : discipline stricte, le corps plie, encaisse. L'âme aussi, soumise à un seul idéal, la perpétuation de la tradition. Ce que le film raconte c'est comment tout vole en éclat lorsque surgit l'imprévu, l'inconnu et avec lui, un souffle de liberté.
J'aime vraiment beaucoup ce film qui peut-être pris au pied de la lettre, l'histoire d'une passion aussi intense qu'éphémère, mais il n'est pas interdit d'y voir une métaphore politique. Parce qu'une jeunesse trop longtemps bridée qui a cessé de rêver, peut du jour au lendemain vouloir casser le carcan qui l'étouffe.
J'aime vraiment beaucoup ce film plein de fougue malgré la tristesse et les déceptions.
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