30 novembre 2019
Les Eblouis
Trop démonstratif le film ? Je ne crois pas. Bien que le début soit particulièrement crispant. La dérive de cette mère de famille, qui pour compenser ses frustrations dérive vers un mysticisme de pacotille - et bêlant ! - est sans doute montrée de façon un peu hâtive, mais le film devient franchement intéressant lorsqu'il s'attache à Camille, l'ainée des 4 enfants totalement déchirée entre ses propres aspirations et son attachement à sa famille. La jeune actrice, Celeste Brunnquell est tout à fait étonnante dans ce rôle et d'une certaine façon incarne le malaise de tous les adolescents qui étouffent sous le poids des normes et des règles familiales.
Le film en définitive pose beaucoup de questions et donne quelques réponses, attendues, il est vrai : en effet, le pouvoir de la secte ne tient pas à ses principes, aussi absurdes que ridicules, mais s'appuie sur la fragilité bornée de la mère et la pleutrerie du père .... c'est donc contre ses propres parents que l'adolescente doit se battre. C'est ce cheminement, long et douloureux, qui fait à mes yeux tout l'intérêt du film.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire