14 novembre 2019

Jean Paul Dubois

Jean-Paul Dubois vient d'obtenir le prix Goncourt. Pas vraiment une découverte parce que cela fait bien une quarantaine d'année que ce monsieur écrit et publie. Mais je me réjouis de ce prix qui va accroître sa notoriété, parce qu'il y a longtemps que j'apprécie cet auteur. Non je n'ai pas lu tous ces livres, mais j'en ai lu pas mal. Et je me souviens de quelques uns.

Je me souviens de La vie me fait peur parce que je l'ai lu - drôle de coïncidence - dans un avion qui m'emmenait vers la Floride, exactement comme le personnage central, Paul Siegelman et j'avais peur moi aussi.

Je me souviens de Parfois je ris tout seul parce que j'ai souvent éclaté de rire en lisant ces histoires courtes, absurdes, et tellement drôles.

Je me souviens  de Tous les matins je me lève...
Mais je ne vais pas énumérer tous les romans de Jean-Paul Dubois que j'ai aimés, il y en a trop.


J'ai lu, mais un peu moins aimé Une vie française, sans doute parce que je l'ai trouvé plus  ... comment dire...  conventionnel. Un peu moins aimé aussi Vous plaisantez Monsieur Tanner. Trop attendu.

Je n'ai pas encore lu Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, mais je le lirai c'est sûr parce je suis certaine d'y retrouver un personnage désenchanté, mal gracieux et de parti pris, mais pas tout à fait cynique ni amer, j'y retrouverai surtout un univers qui me semblera familier, un ton, une écriture bien à lui, une façon de se moquer du monde et malgré tout de croire que le bonheur n'est pas impossible bien que souvent inaccessible.

Ses chroniques de la vie américaine, écrites d'abord pour le Nouvel Obs dans les années 90 et publiées en recueil sous le titre de L'Amérique m'inquiète m'ont fait un moment hésiter tant elles semblaient relever d'un antiaméricanisme primaire. Mais j'ai bien dû admettre qu'elles étaient hélas justes et très bien documentées. Oui l'Amérique est inquiétante (elle l'est devenue plus encore), mais Jean-Paul Dubois a délibérément choisi de n'en voir que les aspects les plus négatifs. Tant pis pour lui.

Et voilà pourquoi, contrairement à mes habitudes, je lirai cette année le Prix Goncourt ! 

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