25 novembre 2020

Les Grands espaces

 Celui-là, il tombe vraiment à pic ! Parce que des espaces à perte de vue, il y en a du début jusqu'à la fin. Avec une phrase-leitmotiv qui devient un motif de plaisanterie : "This is a BIG COUNTRY". Et non, il ne s'agit pas de nationalisme et de puissance politique, mais bien de l'immensité des paysages. Tout ce qui me manque en ce moment. 


Paysages mis à part, le film de Willy Wilder est un grand film, réjouissant du début jusqu'à la fin. Avec un casting éblouissant, Gregory Peck dans le rôle d'un ancien capitaine qui sait naviguer à la boussole,  Jean Simmons, la brune avec la tête sur les épaules, Carol Baker, la blonde enfant gâtée qui ne fait pas la différence entre la force et la violence, Charlton Heston en amoureux éconduit mais fidèle à son boss. Burl Ives et Charles Bickford enfin dans le rôles des ranchers ennemis. Car tout ce petite monde se dispute pour le seul trou d'eau à la ronde où les troupeaux peuvent venir boire. 

Si la dispute pour une terre convoitée constitue l'essentiel de l'intrigue, l'affrontement entre les cow-boys aussi habiles à manier chevaux et fusils qu'à en venir aux poings, et l'homme élégant venu de l'Est qui considère que la négociation et la diplomatie valent mieux que la force brutale, permet de lire le film comme un message politique. Il y est question de réagir sur le coup de l'émotion et de rendre coup pour coup, ou au contraire de prendre le temps de la réflexion, d'analyser la situation pour répondre de façon réfléchie et mesurée. La maîtrise de soi plus que la force des muscles devient l'insigne du courage.

Une leçon somme toute originale pour un genre qui a souvent fait l'éloge de la gâchette. Une leçon dont les politiciens d'aujourd'hui pourraient sans doute profiter.... s'ils prenaient le temps de regarder des westerns !

 

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