N'est-il pas étrange que deux écrivains différents, écrivent, à deux années de distance un roman sur Detroit où il est question de disparitions d'enfants ?
J'avais bien aimé le roman de Thomas Reverdy, Il était une ville, qui pouvait, d'une certaine façon, faire penser au Joueur de flûte d'Hamelin. J'ai bien aimé aussi le roman de Jérôme Loubry, Les Chiens de Detroit
qui reprend la légende du Géant de brume. Les deux romans sont
construits comme des romans policiers : disparitions, tours et détours
de l'enquête, flics paumés mais néanmoins performants, croisement des
histoires etc... Mais je crois que j'ai surtout aimé l'implantation de
l'intrigue dans cette ville en déréliction qui reste néanmoins
fascinante. Une ville star, une ville icône du rêve américain qui
mettait la fortune et la gloire à la portée de tous, qui a servi de
refuges à tant de Noirs dont le Sud ne voulait pas, qui a un temps
(presque) servi de modèle social et qui, crise après crise s'est
littéralement effondrée jusqu'à la banqueroute.
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