13 août 2021

Jérôme Loubry, Les Chiens de Detroit

 N'est-il pas étrange que deux écrivains différents, écrivent, à deux années de distance un roman sur Detroit où il est question de disparitions d'enfants ? 

J'avais bien aimé le roman de Thomas Reverdy, Il était une ville, qui pouvait, d'une certaine façon, faire penser au Joueur de flûte d'Hamelin. J'ai bien aimé aussi le roman de Jérôme Loubry, Les Chiens de Detroit qui reprend la légende du Géant de brume. Les deux romans sont construits comme des romans policiers : disparitions, tours et détours de l'enquête, flics paumés mais néanmoins performants, croisement des histoires etc... Mais je crois que j'ai surtout aimé l'implantation de l'intrigue dans cette ville en déréliction qui reste néanmoins fascinante. Une ville star, une ville icône du rêve américain qui mettait la fortune et la gloire à la portée de tous, qui a servi de refuges à tant de Noirs dont le Sud ne voulait pas, qui a un temps (presque) servi de modèle social et qui, crise après crise s'est littéralement effondrée jusqu'à la banqueroute.

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