Son père est le délégué syndical de l'usine où Nour, jeune infirmière, vient d'être engagée comme infirmière. Il se bat depuis 30 ans pour que les emplois soient maintenus coûte que coûte et que les ouvriers gardent leur emploi. Nour, elle, est avant tout soucieuse de la santé du personnel et découvre peu à peu des irrégularitéssuspectes : contrôles pas effectués, accidents pas déclarés.... Alertée par une journaliste elle s'inquiète de l'existence de rejets, dont la direction tait la teneur toxique.
Le schéma rappelle bien sûr un certains nombres de films sur des lanceurs d'alerte et comme Erin Brockovich, seule contre tous, le film de Farid Bentoumi. s'appuie sur des faits réels. Mais en choisissant de centrer le conflit à l'intérieur d'une famille, le réalisateur échappe au manichéïsme écologiste qui voudrait que le bien et le mal soient des entités totalement séparées alors que les situations sont toujours beaucoup plus complexes.
Nour sait que sa recherche de vérité met en péril la situation de son père, sait que ses déclarations risquent de briser sa famille, l'avenir de sa soeur et de son futur beau-frère; elle connaît les enjeux de son travail, le danger auquel sont exposés les gens auprès desquels elle a grandi, elle sait aussi que c'est leurs salaires et l'économie de toute une vallée qui est sur le point de vaciller. De militant le conflit devient affectif. Et c'est parce que Farid Bentoumi a su faire de cette histoire basée sur des faits avérés, un conflit interne, que son film est réussi.
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