09 mai 2022

Le ciel du Centaure


 Quel film étrange qui mélange dans la même image la couleur et le noir et blanc. Une façon de retenir l'oeil du spectateur, plus attentif dès lors aux images elles-mêmes qu'au déroulé de l'intrigue. Celle-ci pourtant justifie bien son nom parce que tout dans le scénario est de l'ordre du bizarre, de l'incongru, du farfelu : intriguant donc ! Un film surréaliste ? Oui d'une certaine façon mais l'histoire de cet ingénieur qui débarque à Buenos Aires pour remettre un paquet à un mystérieux personnage et qui, de rencontre en rencontre, voit à chaque fois sa mission remise à plus tard  alors qu'il ne dispose que de 24 heures avant de rejoindre le bord, m'a rappelé un roman de Thomas Elroy Martinez, que j'avais adoré : Le Chanteur de tango

Dans le film de Hugo Santiago comme dans le livre de Martinez, le personnage le plus important c'est de toute évidence Buenos Aires, ville fascinante s'il en est parce qu'aucun quartier ne ressemble à un autre et que la carte de la ville, véritable labyrinthe urbain, réserve bien des surprises, permet de découvrir bien des lieux improbables. Une façon de faire qui rappelle les grands noms de la littérature argentine, Borges en tête. 


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