Non le regard que Giulia porte sur son père n'a rien de tendre; c'est plutôt celui d'une sirène prête à l'attaque. Il faut dire que son père est du genre non seulement autoritaire, mais franchement tyrannique, qui entend mener son monde à la baguette. Mâle dominant, sûr de sa prééminence sur sa femme, sur sa fille et tous ceux qui s'approchent de l'île.
Car c'est sur une île qu'Antoneta Alamat Kusijanovic, la réalisatrice, a situé son film: l'insularité, c'est évident exacerbe les tensions. D'autant que tout nouvel arrivant fait fonction d'intrus ou offre au contraire l'opportunité d'une ouverture. La montée en tension entre les individus est subtilement amenée, le projet immobilier n'étant qu'un prétexte à l'affrontement entre le père et la fille.
Un premier film plutôt réussi !
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