13 mars 2019

Steve McCurry


Pas le moins connu des photographes ! Parce que personne n'a oublié la jeune afghane aux yeux verts et que Steve McCurry s'est fait une réputation de portraitiste hors pair, de coloriste audacieux, en sus de son métier de base - photo-reporter - qui lui a permis d'opérer sur la plupart des territoires en guerre : Afghanistan, Irak, Inde ...

Un passage à La Sucrière à Lyon qui propose jusqu'au 26 Mai une exposition rétrospective des photos de Steve Mc Curry est donc une évidence  pour tous ceux que la photo intéresse.


Je me souviens très bien d'avoir lu et relu ou plutôt vu et revu son livre sur la mousson, fascinée autant par la qualité des photos que par le phénomène météorologique. Et j'ai retrouvé avec plaisir quelques unes de ces photos dans l'exposition de Lyon, l'homme avec de l'eau jusqu'à la poitrine et sa machine à coudre sur l'épaule, par exemple.



La série des portraits est bien sûr fascinante puisqu'il s'agit la plupart du temps de portraits frontaux où l'on est littéralement capté par les regards. Mais ce qui caractérise plus encore le travail de Mc Curry, c'est son goût pour la couleur, les couleurs !



 Il aime plus que tout les contrastes forts, les couleurs violentes, comme un tchador jaune citron qui claque devant une rangée de tchadors bleu Klein (mais là je le soupçonne de forcer un peu sur la couleur ! ). Je préfère la photo ci-dessous, plus sobre côté couleurs mais pas moins parlante.



Aussi pittoresques, aussi belles, aussi séduisantes que soient ces photos, mes préférées, celles qui me troublent le plus sont ses photos de guerre, en particulier celles sur l'Irak ou le Koweit. Parce que les photos de guerre sont là pour témoigner de l'horreur, et c'est ici le cas. Mais les photos de Steve Mc Curry ont quelques chose de plus, elles sont d'une beauté quasi indécente.  En tout cas dérangeante.



La violence. Le chaos . L'absurdité. 
Mais aussi ... la beauté du Mal ?


Une précision : ces photos ont été prises avec un téléphone dans les conditions difficiles de l'exposition. C'est donc à Lyon qu'il faut aller les voir. 

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