15 décembre 2019

It must be heaven

















Le dernier film d'Elia Suleiman est pour le moins surprenant puisque c'est un film sans intrigue véritable, plutôt une suite de cartes postales surréalistes, tendres, drôles.... avec toujours au centre un même personnage, petit chapeau, lunettes, un visage un peu lunaire : Elias Suleiman en personne. 
Pourtant rien de narcissique dans It must be heaven, plutôt le regard étonné du réalisateur sur "l'humaine comédie", comme le suggère une des images du film.  En effet, où qu'il se trouve, à Nazareth, Paris ou New-york, Suleiman a l'art de mettre en scène des moments, réalistes ou poétiques, souvent absurdes,  qui amènent éventuellement le spectateur à s'interroger sur les comportements humains. Et sur la difficulté qu'il y a à réaliser des films quand on est palestinien !
 

Bien qu'un peu désarçonnée du début du film, en attendant que l'intrigue se noue - et d'intrigue il n'y a pas -  c'est finalement à Verlaine et à son art poétique que m'a fait penser le film de Suleiman : It mus be heaven : un film "sans rien en lui qui pèse ou qui pose"

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Etrange film où l'acteur, unique et aussi réalisateur, est muet devant le monde.
Pas besoin de parole superflues...
Martine P