30 décembre 2019
The Lighthouse
"Epouvante, horreur, thriller" : il ne faut en effet pas moins de 3 mots pour définir ce film tourné en noir et blanc. En noir et gris plutôt car l'image est parfois si sombre que l'on peine à distinguer les personnages. Il y a bien sûr une certaine ironie à noircir à ce point l'image d'un film entièrement tourné dans le huis-clos d'un phare, que les anglais appellent "lighthouse", maison de la lumière.
Cependant, malgré la présence fascinante - mais interdite - de la lentille de Fresnel, il n'y a, effectivement, pas beaucoup de lumière dans ce film. Ce qui au fond n'a rien de surprenant car mettez pour une durée indéterminée deux hommes qui n'ont a priori rien en commun si ce n'est un passé que l'on pressent plutôt lourd, dans un espace aussi exigu que celui d'un phare, les tensions ne peuvent que croître au fur et à mesure que le temps passe. Si bien que le phare ressemble de plus en plus à une cellule psychiatrique où s'affrontent paranoïa et schizophrénie.
Si la tension croissante entre les deux personnages est plus ou moins attendue, et si la mise en scène joue souvent avec les clichés des films d'horreur, il n'en reste pas moins que Robert Eggers, le réalisateur, parvient à créer une atmosphère qui rappelle la grande période du cinéma expressionniste.
The Lighthouse n'est peut-être pas le film que vous avez envie de voir pour commencer l'année, mais je l'ai pour ma part trouvé plutôt divertissant, ne serait-ce que pour son esthétique.
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