22 septembre 2022

Chronique d'une liaison passagère

Le film est bavard. Très ! Mais pas tellement plus qu'un Eric Rohmer ou qu'un Woody Allen.  Parce que c'est dans cette veine-là que s'inscrit le film d'Emmanuel Mouret. 40? 50 ans ? Le mi-temps de la vie ? Le bon moment pour se poser des questions sur sa vie amoureuse. Relation extraconjugale pour lui, aventure sans conséquence pour elle, à moins que .... Les deux acteurs sont parfaits dans leur rôle, elle toute en légèreté et en insouciance, lui plus grave, plus lent. A priori ils ne sont pas vraiment faits pour s'entendre, mais l'amour, n'est-ce pas, n'a rien à voir avec la raison. 

Bavard, le film tient essentiellement par le dialogue, travaillé, peaufiné, jusqu'à la mise en bouche.Mais pas seulement ! Parce que que la caméra est extrêmement mobile et les personnages le sont également. Comme dans cette première séquence où les personnages se tournent autour, virevoltent, changent de côté, se retournent. Une scène assez virtuose finalement. Viennent ensuite les changements de lieux qui soulignent la volatilité des sentiments autant que la versatilité de la relation. Bel accord de la forme et du sujet.

 Il y a dans cette Chronique d'une liaison passagère quelque chose de très XVIIIe siècle - Marivaux bien sûr - mais quelque chose de très moderne aussi dans ce désir de jouissance immédiate que l'on voudrait sans remords ni regrets. .
 

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