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Ce jeune homme, qui a renoncé à tout jusqu'à son propre nom puisqu'il se fait appeler Arkan, est une sorte de Diogène contemporain, qui à l'instar du philosophe grec se dépouille progressivement de tous ses biens, et surtout de toute relation sociale considérée comme intrusive même lorsqu'elle est bienveillante, jusqu'à atteindre un niveau de dénuement extrême dans un jeu morbide avec ses capacités de résistance physiques et mentales.
Si je comprends bien l'intention de l'auteur, son recours à un cas pathologique pour dénoncer une société matérialiste à outrance qui croit compenser le vide spirituel par l'accumulation de biens matériels, je trouve la réflexion un peu trop appuyée et la forme romanesque passablement pesante.
Bien sûr on peut lire La longue marche en rêvant d' Istanbul, on peut aussi chercher dans le roman toutes les allusions à la politique contemporaine turque, aux réfugiés syriens, aux militants kurdes...mais ces voies de traverse n'ont pas suffi à combler mon ennui.
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