20 février 2020

Percival Everett, Tout ce bleu


Un titre irrésistible ! Evidemment !



C'est l'histoire d'un peintre et de la toile immense sur laquelle il travaille depuis des années mais qu'il tient cachée aux yeux de tous.
Non.  C'est l'histoire d'un homme marié, père de famille, qui à l'occasion d'un voyage à Paris a une "aventure" avec une femme beaucoup plus jeune que lui.
Pas du tout. C'est l'histoire d'un homme qui, pour aider un ami part avec lui au Salvador et se retrouve pris dans des affaires louches au milieu d'une guerre civile.

Le romancier fait incontestablement preuve d'une grande maîtrise puisqu'il arrive à dérouler parallèlement trois histoires, dans des lieux et à des moments différents mais toujours avec le même personnage, Kevin, un artiste peintre américain accessoirement noir. Evidemment les trois fils de l'intrigue correspondent à trois événements constitutifs de la psyché du personnage.

C'est habile, trop peut-être, exigeant en tout cas pour le lecteur qui doit à chaque fois se remémorer à quel moment du récit il se trouve? Mais, même si les ateliers d'écriture nous ont habitués à ces structures romanesques en parallèle, Percival Everett le fait avec brio car, malgré les ruptures, le lecteur reste accroché, curieux de savoir à quoi cet imbroglio va aboutir. 


Aucun commentaire: