23 février 2020

Un Divan à Tunis


Belle, intelligente, drôle, engagée,  farfelue parfois, mais gardant les pieds sur terre, sourire craquant, tignasse en bataille, et, bien entendu, excellente actrice : Golshifteh Farahani est la première (bonne) raison d'aller voir le film de Manele Labidi.
La deuxième (tout aussi bonne) raison est le portrait que la réalisatrice fait de la Tunisie d'aujourd'hui. Son personnage principal, Selma est une jeune psychanalyste qui a décidé de venir ouvrir un cabinet à Tunis. Dans un pays où l'on parle beaucoup, mais où l'on ne dit rien, parce que la parole est toujours sous contrôle, c'est effectivement un pari fou, d'autant que, très vite, Selma se heurte aux pesanteurs administratives et à un jeune flic abusivement rigoureux.


Le film est drôle, léger, malgré quelques effets un peu trop appuyés et l'on ne s'ennuie pas une seconde. On hésite entre Kafka et Ionesco tant les situations sont parfois ridicules, absurdes, mais sans méchanceté et finalement profondément humaines.

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