Elles sont trois. Trois soeurs dans le Japon des années 50. Trois soeurs qui vivent sous le même toit, à Nara où s'est réfugié la famille avant la guerre. Trois soeurs bien différentes et tout est dit (ou presque) dans une seule image.
Il y a l'ainée, Chizuru, revenue au foyer familial depuis son veuvage. Ayako, la seconde est une jeune fille studieuse et réservée. Setsuko, la benjamine est la plus gracieuse, la plus virevoltante des trois. Elles sont faciles à identifier : kimopno et chignon pour la première; cheveux courts pour la seconde; tenue occidentale pour la troisième. C'est visiblement une période de changements pour le Japon qui hésite entre tradition et modernité; mais ce qui ne change pas ou si peu c'est la façon dont on exprime ou plutôt n'exprime pas ses sentiments. Setsuko doit s'entremettre intensément pour qu' Ayako consente à rencontrer le garçon qu'elle aime en secret et qu'ils s'avouent l'inclination qu'ils ont l'un pour l'autre. Mais lorsque vient son tour, d'aimer, Setsuko a autant de difficultés à s'avouer que oui, elle est amoureuse. A force de non-dits on rtisque de passer à côté de sa vie !
Un film à voir comme un joli marivaudage japonais avec les paysages magnifiques de Nara en arrière-plan et un art de la lumière et du cadrage qui fait de Kinuyo Tanaka un réalisatrice non seulement rare - après tout elle est la première réalisatrice japonaise - mais particulièrement talentueuse.
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