25 juillet 2021

Février

 Si j'en crois Wikipedia, la production cinématographique bulgare est de 2 ou 3 films par an ! En allant voir Février, le film de Kamen Kalev, je partais pour la Bulgarie, mais sans savoir ce que j'allais y trouver : des paysages immenses et vides, steppes ou prairies, des forêts, une île couverte d'oiseau ... l'évocation d'un monde rural difficile à dater. Et un même personnage à trois stades différents de sa vie. 

Février est une sorte de triptyque autour du personnage de Petar que l'on voit d'abord enfant, auprès de son grand-père, un vieillard quasi mutique, dont il partage le logis (sommaire) et les occupations. On le revoit jeune adulte, au moment de son mariage puis pendant son service militaire qu'il effectue dans la marine bulgare. On le retrouve enfin, aussi vieux que l'était son grand-père, aussi solitaire, aussi peu communicatif.

Le film est long et surtout très lent; il ne se passe pas grand chose et certaines séquences (le mariage) paraissent de pur remplissage au point que l'on se demande si l'on est dans un documentaire ethnique ou dans un film de fiction. Les deux sans doute car la clef du film tient en une seule scène, celle où le capitaine propose au jeune Petar une carrière toute tracée et avantageuse dans l'armée. Projet auquel Petar n'apporte aucune considération puisqu'il n'entend pas suivre d'autre chemin que celui tracé par son père et son grand-père avant lui. Déterminisme dont il n'est pas capable de se détacher ou choix raisonné ? Petar est un taiseux, le film aussi, c'est donc au spectateur de s'interroger et de trouver -  éventuellement  - une réponse.


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