Après les déclassés des Appalaches, les déclassés de la banlieue parisienne ? Oui, dans les deux films, il s'agit bien de parler de populations en difficulté, mais la façon d'aborder le sujet est radicalement différente. The Last Hillbilly est un documentaire. Gagarine est un film de fiction, qui s'appuie sur la réalité, mais n'y reste pas collée.
Gagarine est une de ces cités de la banlieue parisienne des années 60, inaugurée par Gagarine en personne ! Mais, malgré les efforts de Youri pour entretenir les immeubles, réparer les ascenseurs ou remplacer les ampoules, les barres de la cité sont vouées à la démolition. Alors Youri rêve. Et, alors que la plupart des habitants finissent par se faire une raison et déménagent, Youri s'installe au 7e étage et fait de sa cité désertée un vaisseau spatial.
Aucun misérabilisme dans le film de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, mais beaucoup d'imagination, beaucoup de bidouillages, beaucoup de trouvailles. Loin de s'appesantir sur le désastre économique et sur la déréliction, le film met en valeur ce qui faisait l'allant de ces cités HLM, un maillage social chaleureux et une certaine joie de vivre.
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