Encore un documentaire sur les laissés-pour-compte de l'Amérique. Oui, mais plus proche du témoignage à la première personne que du document sociologique péremptoire parce que les deux réalisateurs, Diane Bouzgarrou et Thomas Jenko ont pris le temps d'apprendre à connaître ces "péquenauds des collines", ces blancs pauvres du Kentucky. Ils ont pris le temps surtout de les mettre en confiance, de les laisser parler et de se contenter de les observer sans porter de jugement a priori, sans les accuser de racisme, d'alcoolisme, ni même d'être responsables du résultat des élections de 2016. Autant d'étiquettes qu'on leur colle volontiers mais qui ne les définissent que superficiellement. La réalité est plus âpre : elle est celle d'un monde où ils avaient appris à vivre et qui peu à peu disparaît. Les enfants des "Hillbillies" sont, comme tous les gamins, le nez dans leur console, oublieux des savoir-vivre que leurs pères ne parviennent plus à leur transmettre. Brian le personnage autour duquel est construit le film, se désole de la disparition du monde qu'il a connu, du déclin d'une certaine Amérique, dure au travail et satisfaite de peu, capable de couper le bois pour construire sa maison et de chasser pour se nourrir. Tout comme il y a eu le dernier des Mohicans, il y a maintenant le dernier des Hillbillies. Il y a comme de la nostalgie dans les montagnes du Kentucky.
07 juillet 2021
The Last Hillbilly
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