J'attends souvent d'un film qu'il me fasse voyager et la possibiité de découvrir Beyrouth et le Liban, ne serait-ce qu'en images, était une raison suffisante pour aller voir Sous le ciel d'Alice et je n'ai pas été déçue.
Certes de Beyrouth je n'ai vu que quelques rares chromos puisque le film se passe essentiellement dans l'appartement d'Alice et de Joseph, un astrophysicien qui rêve d'envoyer le premier Libanais dans l'espace. Alice est une jeune fille qui a quitté sans regret ses montagnes hélvètes et tombe à la fois amoureuse de Joseph et du Liban. Alors même que le pays glisse peu à peu vers la guerre civile.
Je n'ai certes pas beaucoup vu Beyrouth, mais la réalisatrice parvient à rendre quelque chose de l'atmosphère de la ville et du pays, une certaine forme d'hospitalité, de générosité, de gaîté qui se manifeste à tout moment et en particulier lorsque les membres de la tribu viennent les uns après les autres se réfugier chez Alice qui se contente d'ajouter quelques matelas sans même s'étonner.
Vivre sous les bombardements, dans la peur permanente de l'obus qui frappera au mauvais endroit n'a rien de drôle. Mais la réalisatrice a choisi un parti pris de mise en scène, qui sans couper l'émotion, déréalise le vécu des personnages. Animation, décor rudimentaire façon carton-pâte, couleurs pastels, autant de trouvailles qui permettent de rester sur la ligne de la comédie et de préserver la légèreté du ton. C'est finalement assez détonnant et plutôt réussi. Parce qu'on peut parler de choses sérieuses sans être nécessairement dans la gravité ou le sentencieux.
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