Dans la catégorie film pas trop dur, pas trop méchant, le dernier film de James Gray s'impose, qui retrace la vie d'une famille juive à New York. Le tout vu par le regard d'un enfant puisqu'il s'agit d'un parcours autobiographique. Mais au-delà des souvenirs d'enfance du réalisateur le film propose deux fils thématiques, celui du racisme évidemment puisqu'il s'agit de l'amitié entre un enfant blanc et un enfant noir, mais également celui des différences sociales. Les grands-parents de Paul ont les moyens de lui offrir une école privée. Johnny, qui vit seul avec sa grand-mère handicapée, n'a d'autre choix que l'école publique.
Le film serait un peu trop caricatural si ce n'était le grand-père, un rôle magnifiquement tenu par Anthony Hopkins et l'affection qu'il porte à son petit-fils à qui il demande de se comporter "en homme". Oui, mais voilà, Paul n'est qu'un enfant et il n'est pas si facile de lutter contre tout le monde, sa famille, la société, sa propre peur et son désir de sécurité. Et je sais gré à James Gray d'avoir choisi pour clore son film, le réalisme plutôt qu'une banale "fin heureuse".
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