De la Nature. Le thème est vaste et les possibilités quasi infinies, mais le musée de Grenoble a limité son choix à quatre artistes qui avaient déjà exposé au musée : Philippe Cognée, Cristina Iglesias, Wolfgang Laib et Giuseppe Penone. Des nationalités différentes et des manières de faire très différentes également. Pas de rivalité donc entre les uns et les autres, mais ma préférence va à Philippe Cognée dont les tableaux, vus à distance, donnent l'impression de pénétrer dans un sous-bois enneigés alors que de près on ne voit qu'une accumulation de taches plus ou moins colorées. https://www.museedegrenoble.fr/2684-de-la-nature.htm
Vues de près ou de loin, les fleurs de Philippe Cognée paraissent, elles, franchement monstrueuses.
Son Amaryllis rouge en particulier n'est pas loin de faire penser à une pièce de boucherie, au Boeuf écorché de Soutine par exemple, qui fait partie des collections du musée. Le monde végétal finalement est peut-être plus inquiétant que l'on ne croit...
Alors, à nous de rassurer avec ses châteaux de sable, constructions éphémères dont il retient un instant la présence comme il l'avait fait avec ses tableaux beaucoup plus urbains présentés lors d'une précédente exposition. Comment traduire avec un pinceau le caractère éphémère des choses, qu'elles soient produites par la nature ou construites par l'homme, c'est ce Philippe Cognée semble vouloir exprimer, ou du moins ce que je retiens de ces tableaux.
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