Son boulot c'est d'utiliser des drones pour faire du repérage. Une façon de ne voir la guerre qu'à travers des écrans. De mettre la réalité à distance.... oui mais la réalité l'a rattrapée, elle a été faite prisonnière; lorsque le film commence, elle vient d'être libérée et retrouve sa famille.
Le film de Maksym Nakonechnyi parle de la guerre du Donbass, celle de 2014. Mais toutes les guerres se ressemblent et elles ont sur les individus qui en réchappent les mêmes effets dévastateurs. Lilia souffre de toute évidence d'un syndrome post traumatique; son mari également. Mais sous une autre forme. Pour Lilia cela se traduit par une forme de mutisme et des visions envahissantes. Pour son mari par de la culpabilité et le refuge dans des groupes extrémistes.
Résumé comme cela le film risque de passer pour un documentaire, ce qu'il n'est aucunement parce que la mise en scène est particulièrement inventive et joue avec toutes les formes d'écrans, toutes les formes de visions et donc tous les points de vue. A chacun sa façon d'affronter la guerre.
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