11 août 2019

Arles 2019 : le monde d'hier

Les rencontres  de la photographie fêtaient cette année leur cinquantième anniversaire. Je n'ai suivi que les 13 dernières éditions et suis sans doute plus exigeante qu'en 2007 quand je découvrais et la ville et le festival. Mais je ne sais toujours pas ce que je dois attendre de la photo en général. Qu'elle me surprenne, qu'elle me charme, qu'elle me donne à penser  ... mais pas qu'elle m'ennuie ce qui arrive hélas, lorsqu'elle est purement documentaire ou trop conceptuelle.

Entre histoire de la photographie et photographie de l'histoire, le choix était plutôt large cette année puisqu' hommage était rendu entre autres à quelques photographes qui ont marqué le siècle précédent comme Lucien Clergue, Edward Weston, Helen Levitt, la photographe américaine qui a su si bien saisir les enfants et les rues de New York. 


Une photo quasi comme un triptyque, trois plans, quatre gamins ... non cinq, mais je ne l'ai pas repéré tout de suite parce qu'on ne voit pas sa tête.  En revanche sa chemise blanche attire l'oeil autant que le linge qui sèche sur un fil et termine la diagonale amorcée avec le gamin en tricot marin.  Il y a  décidément quelque chose dans cette photo qui me fascine parce qu'elle est, en dehors de son esthétique, le début d'une histoire ... qui reste à écrire.

Les photos d'Helen Lewitt dépassent, me semble-t-il,  leur seule valeur documentaire. Ce qui n'est pas forcément le cas des autres expositions "historiques " comme celle sur le voyage Marseille-Paris 1941 qui a permis a un certain nombre d'intellectuels de fuir l'Europe ou celle sur la "movida" espagnole .

Je ferai néanmoins une exception pour Uka Leele parce que ses mises en scènes sophistiquées et très colorées ...


 comme ses portraits, mis en scène, photographiés, peints et finalement re-photographiés permettent à l'imagination de se déployer et de retrouver une certaine continuité avec l'histoire de l'art.


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