Ce qui est bien, c'est qu'avec Stéphane Brizé et Vincent Lindon, on sait à peu près à quoi s'attendre. Mais cette fois-ci, au lieu de se mettre à côté des petits, des employés, le réalisateur se glisse au sommet de la hiérarchie. La teneur du discours n'a pas changé, il s'agit bien de remettre en cause un système économique qui se soucie avant tout des bénéfices des investisseurs, quel que soit le prix à payer.
Mais comme toujours Vincent Brizé, charge la mule en ajoutant un divorce compliqué et un adolescent en pleine crise psy, conséquences indirectes de la pression que subit le directeur de site industriel; vraisemblable donc, mais juste un peu trop. Reste que Vincent Lindon, filmé au plus près, habite totalement son rôle et convainc le spectateur de son impossibilité "d'atteindre les objectifs" imposés par la mondialisation sans faire de la casse du côté des humains. Il peut bien renoncer, abandonner la partie, le système continuera sans lui.
Les films de Vincent Brizé ressemblent de plus en plus à des leçons d'économie, de politique. Ils sont tout à fait convaincants et nettement moins ennuyeux que certains discours politiques. Mais qui va les voir ? Si ce n'est ceux qui savent déjà.
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