Voilà un film enjoué, rieur, qui met en scène tout l'allant de la jeunesse. Parfois même un peu trop parce que cette jeune fille insouciante et souvent taquine qui ne pense qu'à jouer et répéter, avec ses amis la scène de Marivaux qu'elle va présenter au concours du Conservatoire, cette jeune fille qui rêve du grand amour et entend bien vivre ses passions jusqu'au bout est juive et nous sommes en 1942. La mention "juif" doit être porté en lettres rouges sur les cartes d'identité et le 7 Juin 1942, le port de l'étoile jaune est rendu obligatoire.
Le film de Sandrine Kiberlain repose totalement sur cette opposition entre la menace qui pèse sur ses personnages, une menace dont les adultes ont parfaitement conscience, mais que la jeunesse a choisi d'ignorer pour continuer à rire, à jouer, à aimer, à vivre tout simplement. Un beau sujet, mais légèrement gâché par le jeu souvent outrancier de l'actrice principale, qui en fait trop et finit par lasser à force de minauder. Ce n'était pas nécessaire pour que le spectateur comprenne l'enjeu du film parce qu'à rebours, la scène finale tire toute sa force de sa sobriété.
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