21 février 2022

Vincenzo Todisco, L'Enfant lézard

Phrases courtes, écriture sèche. Peu d'affects. Les premières pages, et même les suivantes, ne sont pas très engageantes. Puis on s'y fait parce qu'on comprend que la vie de ce couple dont le père est parti ailleurs pour faire vivre sa famille est difficile, ballotée entre deux pays. Mais le père travaille dur et sa femme le rejoint bientôt, laissant pour un temps l'enfant à la grand-mère. La mère travaille dur elle aussi, mais l'enfant lui manque. Le propriétaire du logement, qui est aussi le patron ne veut pas que ses employés aient des enfants. Alors, lorsque l'enfant rejoint ses parents il doit se cacher, s'habituer à se glisser sous les meubles, derrière les rideaux, se déplacer comme un lézard. Et les années passent, le retour  au pays c'est toujours pour l'année suivante, l'enfant grandit et rien ne change ...

Pas d'enfants, pas d'étrangers sauf quand ils travaillent comme des esclaves... Le mot est dit. Vincenzo Todisco, enfant d'immigrés lui-même sait de quoi il parle. Et sait ajouter juste ce qu'il faut de romanesque pour serrer le coeur du lecteur. 

L'enfant lézard est certainement un bon roman, mais pas de ceux qu'on lit de gaîté de coeur parce qu'on sait bien qu'il dit la vérité, qu'il montre cette réalité que l'on ne veut pas voir.
 

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