12 avril 2022

Elena Piacentini, Les Silences d'Ogliano

 

Lorsque commence le roman, la fête est déjà finie et Libero a découvert tous les secrets qu'il cherchait. Des années plus tard, lorsqu'il revient au pays, il retrouve ses souvenirs... Souvenirs d'une enfance sans père, d'un village où celui qu'on appelle le Baron se croit tout permis parce qu'il est riche,  d'un village mystérieusement protégé des agissements de la mafia qui pourtant s'impose dans les vallées proches, souvenir d'une amitié particulière avec le fils du baron ... 

Elena Piacentini n'est pas une novice en matière de littérature et après plus d'une quinzaine de romans policiers publiés chez d'autres éditeurs, on sent le savoir-faire de celle qui sait conduire une intrigue et ménager suffisamment de suspens pour accrocher le lecteur. Le roman sent un peu le bon vieux temps, entre Pagnol et Mérimée.

Quelques effets stylistiques mal venus m'ont parfois gênée, mais j'ai lu le roman avec plaisir, d'autant qu'à deux reprises, j'y ai retrouvé un choix d'horizon qui est aussi le mien. 

" A Ogliano, les montagnes occultent la quasi-totalité du ciel"

"Ces vallées s'étageant à l'infini m'évoquaient la monotonie des prisons. Des creux, des bosses, des forêts et des planches de jardin, du vert toujours et encore, déjà éteint par le feu de l'été. Nulle part le bleu de la mer. Moi qui ne rêvais que de départ, j'aurais voulu entrevoir un bout d'horizon, et dans cette brèche, des bateaux. "

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