18 avril 2022

Peter Heller, La Rivière

 Celui-là, une fois ouvert, on ne le referme pas ! Parce qu'avec Wynn et Jack, on part pour un long périple en canoe sur la rivière Maskwa. On est dans le Nord du Canada, juste avant les premiers gels qui annoncent l'arrivée de l'hiver. Deux amis de longue date, rodés à l'exercice et bien équipés, ont décidé de rejoindre la baie d'Hudson; ils ont repéré leur itinéraire, savent où sont les rapides les plus coriaces et partent sans inquiétude. Heureux de cette aventure à deux .

Oui, mais .... il y a cette petite odeur de fumée, et puis ces deux texans pas très sympathiques, et ce couple en pleine dispute aperçus un peu plus loin sur la rive. Alors très vite tout dérape et l'angoisse monte. L'incendie qui menace, la femme retrouvée blessée, inconsciente dont se chargent les deux étudiants, le mari qui les attend au bivouac avec un fusil après avoir jeté à l'eau tout leur équipement. Les voici désormais en mode survie.... 

Oui, il y a un peu de Jack London dans le roman de Peter Heller. Un peu de Mark Twain aussi.  Roman d'aventures, roman des grands espaces, avec un côté un peu scout parfois.  L'écrivain est visiblement expert dans bien des domaines, la pêche à la mouche, les moyens de lutter contre l'hypothermie, le tir à la carabine, et pour faire large  les techniques de survie en milieu hostile, avec ou sans équipement. Mais il excelle aussi à décrire des paysages somptueux, des lumières de petit matin, les animaux aperçus dans les sous-bois, ou ce gigantesque feu de forêt qui met ses personnages en péril. Il lui reste à camper des personnages crédibles, mi-poètes, mi-aventuriers et à nouer une intrigue solide qui tient quasiment du roman policier. Et voilà pourquoi, une fois le roman commencé, on ne le quitte plus . 

 




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