Film de clôture du festival Ojoloco, le film de Juan Pablo Felix en a ravi plus d'un. Moi la première.
Situé dans un petit village du Nord de l'Argentine, à la frontière de la Bolivie où se font toutes sortes de trafics, le film met en scène un adolescent solitair pour cause de famille disloquée : père en prison, mère qui gère au mieux les tâches quotidiennes et s'est mise en ménage avec un gendarme que visiblement l'adolescent apprécie peu. Jusque là, le sujet est relativement banal jusqu'à ce qu'on découvre que Cambra est un danseur de Malambo, un passionné, prêt à tout pour se procurer les bottes qui lui permettront de briller à la prochaine compétition. A partir de là, tout s'embrouille d'autant que son père qui a obtenu une brève permission, a exigé de voir son fils.
Karnawal emmêle avec brio tous les fils de l'intrigue : les relations complexes des différents membres de la famille, en particulier du père et de son fils, mais aussi de la mère avec son ex; la petite et grande délinquance à laquelle se prêtent les habitants de ce coin reculé de l'Argentine et qui met en danger les personnages ; les répétitions pour la compétition de Marambo à laquelle Cambra doit participer; le tout sur fond de Carnaval, une tradition populaire scrupuleusement maintenue parmi les villageois.
Le film passe constamment de l'ombre à la lumière, clair-obscur des scènes d'intérieur, néons éblouissant de la fête foraine, décors embrumés des scènes de nuit. Le réalisateur a mis plusieurs années à monter ce film, près de 2 ans pour le tourner, mais le résultat est là : scénario, montage, direction d'acteurs ... pour un premier long métrage, c'est plutôt réussi ! Sans oublier le travail du chorégraphe parce que la scène finale, la compétition de Marambo, est tout simplement éblouissante !
PS. Le film doit sortir en France le 4 Mai.
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