03 avril 2022

Ojoloco 2022 : Le Grand mouvement

 Le film est sombre. Très ! Mais pas inintéressant, malgré son côté "cinéma de recherche". Il est sans doute un peu difficile à suivre parce que son réalisateur, Kiro Russo, a voulu courir plusieurs lièvres à la fois. 

On suit ainsi l'errance dans la ville de trois mineurs qui ont perdu leur travail. L'un d'eux, Elder est sévèrement malade.  C'est le côté social du film et la dénonciation des conditions de travail des mineurs boliviens. A ce premier trio s'ajoute un personnage mystérieux, sorte d'illuminé, guérisseur peut-être, qui croise le chemin des autres, un peu par hasard ou mené par le destin ? Et puis surtout il y a La Paz, ce labyrinthe au milieu des montagnes,  avec un spectaculaire premier plan, un long travelling qui fait glisser le spectateur depuis les sommets environnants jusqu'au coeur du dédale urbain. Scènes de rue, scènes de marché, une population toujours en mouvement, de jour comme de nuit ou sous la pluie, comme les personnages principaux, sans que l'on comprenne toujours le sens ou la raison de leurs déplacements.



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