
Stéphane Malandrin choisit Lisbonne et l'année 1488 pour y placer deux garnements Adar Cardoso et Faustino da Silva, "nés le même jour mais pas de la même mère", deux miséreux qui ne pensent qu'à chaparder et à s'empiffrer. A la suite d'une malencontreuse péripétie, Adar se voit contraint d'avaler, morceaux par morceau les pages d'un vieux codex. Et ne peut désormais plus se nourrir que de ces ouvrages écrits à la main qu'il déniche dans les églises, les couvents, les bibliothèques.
Le roman de Stéphane Malendrin, entre roman picaresque et farce surréaliste, réussit parfaitement à entraîner son lecteur dans les rues de Lisbonne, à évoquer le monde livresque d'avant l'invention de l'imprimerie. C'est souvent drôle, passablement érudit; le pastiche rabelaisien, mâtiné de Swift est franchement réussi. Mais au final si j'ai admiré le savoir-faire et les acrobaties stylistiques, j'avoue avoir parfois abrégé quelques envolées lexicales. Et suis restée éblouie, mais ni touchée, ni émue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire