23 janvier 2020

Trois aventures de Brooke


De bonnes intentions ne font pas nécessairement un bon film. Ceci dit,  Trois aventures de Brooke ne tombe pas pour autant dans la catégorie des mauvais films. Mais c'est un film qui pêche par abus de références. Il y a en effet un peu de Resnais -  celui de Smoking/No smoking ? - dans la façon de structurer le film autour d'un même épisode : une crevaison de pneu sur un chemin de campagne et trois possibilités d'intrigues selon la personne rencontrée par la jeune fille au vélo. La troisième "aventure" fait clairement référence à Rohmer avec le dialogue intimiste des deux personnages, elle chinoise, lui français et tous les deux parlant anglais, alors que le film se déroule en Malaisie !
Oui pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.


Yuan Quing, la jeune réalisatrice a néanmoins un talent certain et une façon bien à elle de suivre les pérégrinations désordonnées des personnages. Mais si ce n'était pour le personnage de Brooke que l'on retrouve à chaque épisode, et qui donne au film son unité, on a plutôt l'impression de regarder trois courts-métrages successifs. A moins qu'il ne s'agisse de mettre en scène les trois âges de la vie ? Le temps du rêve et de l'imagination, le temps de l'action et pour finir le temps de la contemplation ?
Une interprétation qui me paraît un peu tirée par les cheveux quand même.

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